Histoires et anecdotes. 

 Picka et Snow, des oiseaux pas ordinaires !

  

Un couple entre dans la salle d'accueil. Ils ont en leur possession un bébé Pie bavarde, (du nom latin Pica pica). Elle a très peu de plume du à son jeune âge. Nous prenons grand soin de ce petit volatile, même si les pies nous ennuient quelquefois et ne sont pas en voie d'extinction...La jeune pie est si bien soignée qu'elle est déjà imprégnée de la main de l'homme ! Elle volette et suit tout les humains qui sont présent. Méfiante, un bref instant, avec les moins connu d'elle et très familière avec les personnes habituées à la côtoyer.

Devenue grande et magnifique, elle ne pourra pas être relâchée, trop "apprivoisée", elle sera donc mise dans une grande volière ou pendant 3 ans elle régnera en maître. Elle sera surnommée Picka.

C'est lors d'un bel après-midi, qu'un couple apporte au centre une autre pie, mais celle là est déjà grande. Perchée sur l'épaule du monsieur, elle daigne très gentiment venir vers moi, puis descend sur le sol pour tirer les lacets de mes chaussures et se promène partout comme si elle avait toujours été là. Elle a une particularité cette pie, elle est blanche sur toutes les parties du corps (albinos) et légèrement teintée de beige au niveau des ailes, les yeux rouges ne lui permettent pas de voir correctement. Elle est en danger dans la nature et également trop "apprivoisée". Nous décidons de la garder, comme seconde mascotte.

Pendant prés d'un mois, elle circule librement dans la salle d'accueil et la salle de repos, mais il y a de plus en plus de travail et plein de jeunes oisillons. Elle est très gentille avec les humains même très accueillante. Mais même apprivoisée, elle reste une pie prédatrice de petits oiseaux qui feraient bien son repas. Nous décidons de la mettre dans la grande volière avec Picka pour la saison estivale...Mais...

Voilà que Picka ne l'entend pas de cette façon et vient violemment lui rendre visite. Après une course poursuite, Picka lui tape sur la tête d'un violent coup de bec et lui arrache une plume au passage.

Vite, on sépare les deux ennemies, je ne vois alors qu'une solution : Picka restera dans la volière, devenue son territoire et Snow, c'est ainsi qu'on a surnommé la pie albinos, sera une pensionnaire de plus, chez moi.

Ce qu'elles sont devenues ? A plusieurs reprises, Picka s'est coincée dans le filet de la volière en voulant " jouer les jeunes filles de l'air". Elle s'est abîmé les ailes et les plumes de la queue. C'est au bout d'une année encore, surveillée par nos soins, qu'un matin d'hiver elle s'est retrouvée dehors perchée sur le haut de la volière. Ce n'est qu'au printemps qu'on ne la plus revue. Avait-elle trouvé un compagnon ?

Quant à Snow, elle vécu une autre aventure : tomber sous les crocs d'un fox terrier, elle fut soignée, mais gravement blessée, elle ne pouvait plus voler. Comme si cela ne suffisait pas, elle tomba dans un récipient d'eau et risqua de se noyer. Pour qu'il ne lui arrive plus d'accident, elle fut privée de liberté et mise dans une grande cage. Elle vécu quelques temps encore, en étant la pie albinos mascotte apprivoisée.

Ces deux pies, très attachantes ont fait souvent parler d'elles !

 

      

Un pigeon inoubliable.

Le téléphone retentit : une dame nous informe qu’elle a un jeune Pigeon domestique qui titube dans son jardin. Le Pigeon bouge beaucoup, il risque de s’échapper. Il a de la force, il est bien gras. Il semble avoir été empoisonné, c’est ce qui l’a rendu vulnérable pendant cette horrible après midi. La jeune femme me raconte : « Tout d’abord, l’oiseau titube, quand je veux le ramasser, il s’envole, bien sur pas comme un pigeon en pleine forme, mais suffisamment pour se percher sur la haie du voisin. Il tombe de l’autre coté et le chien du voisin le pourchasse et l’attrape, mes cris alertent le voisin. Il court pour récupérer l’oiseau déjà dans la gueule du chien ». Ledit voisin arrive difficilement à donner le pigeon à la jeune femme car la haie est très haute. Un nouveau drame se profile. Le volatile s’échappe et d’un vol lourd et maladroit, il va percuter le pare-brise d’une voiture, heureusement en stationnement".

« Cela suffit », me dit-elle, «mon mari attrape l’oiseau, le met sous son pull-over, monte dans sa voiture pour nous le confier». Je soigne hâtivement le jeune pigeon marron clair et blanc.

Tout d’abord quelques gouttes de désinfectant sur les plaies vers le croupion (les crocs du chien) puis un peu de crème sur l’œil (le pare-brise de la voiture) et enfin la véritable cause de ses déboires, les graines dans le jabot. Il faut le faire régurgiter. Ce sont bien des grains empoisonnés qu’il a absorbé. Nous lui administrons un anti-poison dilué dans de l’eau et nous laissons l’oiseau se reposer. Une heure plus tard, nous donnons à nouveau quelques produits à la pauvre bête pour l’aider à évacuer le poison. Il ne bouge pas autant que quelques heures avant; il semble aller très mal. Le soir, encore un peu de médicaments anti-poison et on verra demain !

Le lendemain matin, le pigeon se tient debout, très fier.

Nous allons continuer pendant 3 jours son traitement pour être sur qu’il n’y aura pas d’effet secondaire. Il faut soigner son œil, afin qu’il n’en perde pas l’usage. En nettoyant la plaie vers le croupion, on s’aperçoit que les plumes cachent d’autres petits trous, ça et là sur le dos, quelques points de suture sont indispensables. 3 semaines passent, et lorsque nous voulons le transférer dans une plus grande volière, il s’échappe des mains d’un bénévole, bien ennuyé.

L’oiseau est sur le toit et semble nous narguer. On arrive à le capturer avec beaucoup de difficulté. C’est un jeune pigeon,il attendra encore un peu avant de reprendre sa liberté.

Le temps passe et il est relâché avec quelques autres pigeons, dans un endroit privilégié pour eux, à la campagne. Environ 3 jours plus tard un pigeon marron et blanc, tourne et roucoule sur le toit de la maison du voisin. C’est lui.

Un bénévole arrive à l’attraper avec un filet et quelques grains de blé, et décide de l’emmener cher lui dans le nord de la France ou il devrait vivre avec des pigeons en liberté. Un mois passe, notre pigeon fait son apparition sur le toit, cela nous fait sourire, depuis son arrivée, ce pigeon fait ce qu’il veut.

Un autre bénévole descendant dans le sud de la France, décide de l’emmener en le gardant quelques temps dans une volière improvisée chez lui. Il le relâchera avant son retour en Auvergne.

Le pigeon en a décidé autrement. Alors que le bénévole vient juste de revenir de son petit voyage, le pigeon lui est déjà là, tout pimpant.

Pigeon ou autres volatiles, le ciel leur appartient, qu’on le veuille ou non. Depuis 4 ans, ce pigeon est sur les toits du quartier. Il vient de temps à autre grappiller les graines que nous laissons tomber au sol. Vous comprenez que l’histoire s’achève ici !

 

Un bel été, il faisait chaud.

 

  

Comme à chaque fois, l'histoire commence par: le téléphone sonne ! Une dame semble affolée; son fils vient d'abattre un arbre gigantesque qui menaçait de tomber. Après la chute de l'arbre, ils ont entendu un bruit étrange comme "un gros nid de frelons". Il s’agissait d'un nid de Pics-verts. Six exactement, très petits, sans plumes, désirant se gaver de quelques mets que leurs parents auraient dû leur présenter.

Je n'avais jamais eu entre les mains de si petits Pics-verts et je crois que je m'en souviendrai longtemps! Le nourrissage consistait à leur donner une dizaine de vers de farine et une dizaine de croquettes pour chat imbibées d'eau au préalable, pour qu'ils puissent les assimiler. Le "gazouillis" qu'ils faisaient, dés que l'on touchait le carton où j'avais fait un nid de fortune, était très intense. C'est le moins que l'on puisse dire...

Je les avais surnommés les "ET" à cause de leurs têtes chauves et disproportionnées, de leurs gros yeux globuleux et de cette langue effilée et d'une longueur ! Les quelques premiers jours, ce n'était pas terrifiant de les nourrir, mais plus ils grandissaient, plus je devais satisfaire leur demande, un nourrissage toutes les heures, si si ! Pour les nourrir correctement, je les avais imprégnés et ils me connaissaient parfaitement ! Une fois qu'ils ont eu leurs plumes, ce sont d'autres personnes qui ont pris la relève de l'entretien de ces "gloutons". Des bénèvoles ont été régulièrement dans leur volière afin de leur apprendre à grappiller les croquettes et les vers de farine que nous avions enfouis dans des troncs d'arbres improvisés. Ce fut un sacré travail de patience !

Nous avons dû attendre qu'ils reprennent leur "caractère sauvage" et leur indépendance. Nous avons eu le plaisir de voir trois petits devenus grands repartir dans de bonnes conditions. Un des plus gros s'est sauvé de sa volière pour prendre définitivement place dans les jardins voisins. C'est ce dernier qui m'atterrissait réguliérement sur la tête. Lorsque je le voyais ou l'entendais, cela me faisait sourire, un brin de réussite qui restait non loin de moi !!!

    

Elevage d'un busard orphelin.

Voici un rapace diurne, le Busard cendré que j'ai élevé chez moi dans une piéce de mon appartement en  2004. J'avais une couveuse, 4 oeufs et beaucoup de travail et de soins: l'hygromêtrie, la température de la piéce et le nourrissage toutes les deux heures environ du petit. Et puis, voilà que le jeune rapace a été relaché muni d'une bague du muséum de Paris n°   EA630758. Il faut être complétement fou pour élever des rapaces dans un appartement. Cela sent mauvais au bout de quelques jours, fientes et réjections! Sans compter les mouches, la paille, et il faut faire trés attention de ne pas imprégner le rapace qui doit être remis en liberté. Mais c'est promis, je ne recommencerai plus, même avec une autorisation. Un petit commentaire, si vous me le permettez ! Il est formellement interdit de faire l'élevage de rapace sans certificat de capacité, même si c'est occasionnel.

   

 «  HEUREUX EVENEMENT »

 

Dans l'antique Égypte, la Cigogne était sacrée et quiconque l'attaquait était puni de mort. En Grèce, jadis, on appela « loi cigogne » l'édit qui obligeait les enfants à nourrir leurs vieux parents dans la détresse. Aujourd'hui, en Orient et en Alsace, ce respect et cette vénération traditionnels survivent encore. Des légendes racontent que la Cigogne est avant tout un porte-bonheur. Lorsqu'une jeune fille voit une cigogne à terre faire quelques pas à sa rencontre, c'est, dit-on, signe de mariage dans l'année.

L'été 2003 arrive et avec lui, les Cigognes. Le soleil darde ses rayons, le ciel est bleu sur toute la région Auvergne.

Observation: « patte cassée » c'est ainsi qu'on nomme un male cigogne, n'est pas présent, un jeune mâle le remplace. Tous les passionnés attendent avec impatience. Oui, il y a des oeufs...Il faut attendre 32 à 34 jours avant l'heureux évènement...

Les trois petits sont là sous leur mère attentive et protectrice. Le père, tout au long de la journée, recherche de la nourriture. A son tour, il protége ses petits du soleil brûlant en écartant ses ailes au-dessus du nid. 40° ! Dure besogne pour des Cigognes d'élever 3 petits par une telle chaleur !

Un soir de juin, un vent violent entraînant pluie et grêlons approche près de la région de Mezel, en Auvergne. La tempête fait rage. Pas le temps de penser à autre chose que de se protéger des énormes grêlons qui s'abattent sur la ville. Des seaux, des rideaux de grêle entraînent la chute des branches, cassent des arbres, renversent sur leur passage tout ce qui est fragile ou peu protégé.

Dès le lendemain, le téléphone retentit au Centre de Soins. Des observateurs ont découvert la femelle Cigogne gisant sur le sol, non loin du nid. Couverte de nombreux hématomes, tellement trempée qu'on ne distingue plus son beau plumage, elle a donné sa vie pour sauver ses petits. En haut de cette plate-forme ou ils ont construit leur nid, la tempête a eu raison d'elle.

Quelques heures plus tard, des promeneurs ont trouvé, près du nid, un cigogneau qui, dans sa chute, s'est cassé une patte. Il est tombé de la plate-forme probablement poussé par le vent. Malheureusement, la fracture est trop importante pour un échassier, il a de l'eau dans les poumons. Une décision doit être prise. Et ce n'est pas de gaieté de coeur que l'oiseau sera euthanasié.

Le temps passe et les 2 petits restant s’affaiblissent car le mâle ne les nourrit pas suffisamment. Des personnes nous apportent un cigogneau trouvé vers l'Allier. Il est très maigre mais n'a pas de blessure.
Un bénévole du Centre va chercher le dernier petit tombé du nid, probablement poussé par la faim. « Si papa n'apporte pas à manger, il faut y aller soi-même ». A son arrivée, le diagnostic est exactement le même que pour son  frére ! Il faut donc les nourrir abondamment...

Les 2 cigogneaux vont superbement bien, ils dévorent et s’ébattent dans la grande volière. L’un sera relâché sur son lieu de naissance quelques jours avant la grande migration. L’autre sera transféré dans un centre de réhabilitation pour Cigognes, afin de parfaire son plumage abîmé par les grêlons.

Souvent racontée au Centre de soins, cette histoire restera encore longtemps comme « l’histoire de l’été 2003 » et ce n'est pas une légende !

 

Petit mais costaud, le Cincle plongeur !   

Voici un oiseau que je n'ai jamais eu a soigner mais, si je le cite sur cette page, c'est parce que je l'admire beaucoup.

A peine plus gros qu'un merle, tout rondouillé, marron brun avec une énorme bavette blanche, il vit au bord des ruisseaux et de préfèrence en moyenne altitude.

Il vole, se pose sur une grosse pierre aspergé par l'eau ruisselante, observe, et plonge. Il s'agrippe aux pierres dans le fond de l'eau grâce à ses doigts longs et éffilés, l'eau le submerge, le courant s'accélére, rien ne vient le déranger dans sa pêche. Je l'ai déjà vu remonter de quelques mêtres un ruisseau, avec vintg centimétres au dessus de sa tête. Il sort de l'eau aussi facilement qu'il est entré, pas la moindre goutte d'eau l'empéchant de prendre son envol pour un autre endroit. Les plumes sont imbibées "d'huile" et sa force est extraordinaire pour un si petit oiseau....Mais ! Il fait comment pour respirer ? Le monde animal, quand on prend le temps de l'observer et...Comme le Cincle pongeur extraordinaire.

 

               

 
 



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